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<H2>Max Charrier, étudiant en Informatique à l'<A HREF="https://www.univ-poitiers.fr/">Université de Poitiers</A>, bienvenue sur cette page.</H2> <H2>Max Charrier, étudiant en Informatique à l'<A HREF="https://www.univ-poitiers.fr/">Université de Poitiers</A>, bienvenue sur ma page.</H2>
<P>Je ne trouve, quant à moi, quune chose à reprendre au cours de la fidélité : on lit ce nom officiel en quinze ou vingt endroits, sur des plaques de marbre qui ont valu une croix de plus M. de Rênal ; ce que je reprocherais au Cours de la Fidélité, cest la manière barbare dont lautorité fait tailler et tondre jusquau vif ces vigoureux platanes. Au lieu de ressembler par leurs têtes basses, rondes et aplaties, à la plus vulgaire des plantes potagères ils ne demanderaient pas mieux que davoir ces formes magnifiques quon leur voit en Angleterre. Mais la volonté de M. le maire est despotique, et deux fois par an tous les arbres appartenant à la commune sont impitoyablement amputés. Les libéraux de lendroit prétendent, mais ils exagèrent, que la main du jardinier officiel est devenue bien plus sévère depuis que M. le vicaire Maslon a pris lhabitude de semparer des produits de la tonte. <P>Je ne trouve, quant à moi, quune chose à reprendre au cours de la fidélité : on lit ce nom officiel en quinze ou vingt endroits, sur des plaques de marbre qui ont valu une croix de plus M. de Rênal ; ce que je reprocherais au Cours de la Fidélité, cest la manière barbare dont lautorité fait tailler et tondre jusquau vif ces vigoureux platanes. Au lieu de ressembler par leurs têtes basses, rondes et aplaties, à la plus vulgaire des plantes potagères ils ne demanderaient pas mieux que davoir ces formes magnifiques quon leur voit en Angleterre. Mais la volonté de M. le maire est despotique, et deux fois par an tous les arbres appartenant à la commune sont impitoyablement amputés. Les libéraux de lendroit prétendent, mais ils exagèrent, que la main du jardinier officiel est devenue bien plus sévère depuis que M. le vicaire Maslon a pris lhabitude de semparer des produits de la tonte.
<P>Il fallut cependant, daprès les ordres de Mme de Rênal, assister à plusieurs dîners du même genre ; Julien fut à la mode ; on lui pardonnait son habit de garde dhonneur, ou plutôt cette imprudence était la cause véritable de ses succès. Bientôt, il ne fut plus question dans Verrières que de voir qui lemporterait dans la lutte pour obtenir le savant jeune homme, de M. de Rênal, ou du directeur du dépôt. Ces messieurs formaient avec M. Maslon un triumvirat qui, depuis nombre dannées, tyrannisait la ville. On jalousait le maire, les libéraux avaient à sen plaindre ; mais après tout il était noble et fait pour la supériorité, tandis que le père de M. Valenod ne lui avait pas laissé six cents livres de rente. Il avait fallu passer pour lui de la pitié pour le mauvais habit vert pomme que tout le monde lui avait connu dans sa jeunesse à lenvie pour ses chevaux normands, pour ses chaînes dor, pour ses habits venus de Paris, pour toute sa prospérité actuelle. <P>Il fallut cependant, daprès les ordres de Mme de Rênal, assister à plusieurs dîners du même genre ; Julien fut à la mode ; on lui pardonnait son habit de garde dhonneur, ou plutôt cette imprudence était la cause véritable de ses succès. Bientôt, il ne fut plus question dans Verrières que de voir qui lemporterait dans la lutte pour obtenir le savant jeune homme, de M. de Rênal, ou du directeur du dépôt. Ces messieurs formaient avec M. Maslon un triumvirat qui, depuis nombre dannées, tyrannisait la ville. On jalousait le maire, les libéraux avaient à sen plaindre ; mais après tout il était noble et fait pour la supériorité, tandis que le père de M. Valenod ne lui avait pas laissé six cents livres de rente. Il avait fallu passer pour lui de la pitié pour le mauvais habit vert pomme que tout le monde lui avait connu dans sa jeunesse à lenvie pour ses chevaux normands, pour ses chaînes dor, pour ses habits venus de Paris, pour toute sa prospérité actuelle.
<P>De retour à Vergy, Julien ne descendit au jardin que lorsquil fut nuit close. Son âme était fatiguée de ce grand nombre démotions puissantes qui lavaient agitée dans cette journée. Que leur dirai-je ? pensait-il avec inquiétude, en songeant aux dames. Il était loin de voir que son âme était précisément au niveau des petites circonstances qui occupent ordinairement tout lintérêt des femmes. Souvent Julien était inintelligible pour Mme Derville et même pour son amie, et à son tour ne comprenait quà demi tout ce quelles lui disaient. Tel était leffet de la force, et si jose parler ainsi de la grandeur des mouvements de passion qui bouleversaient lâme de ce jeune ambitieux. Chez cet être singulier, cétait presque tous les jours tempête. <P>De retour à Vergy, Julien ne descendit au jardin que lorsquil fut nuit close. Son âme était fatiguée de ce grand nombre démotions puissantes qui lavaient agitée dans cette journée. Que leur dirai-je ? pensait-il avec inquiétude, en songeant aux dames. Il était loin de voir que son âme était précisément au niveau des petites circonstances qui occupent ordinairement tout lintérêt des femmes. Souvent Julien était inintelligible pour Mme Derville et même pour son amie, et à son tour ne comprenait quà demi tout ce quelles lui disaient. Tel était leffet de la force, et si jose parler ainsi de la grandeur des mouvements de passion qui bouleversaient lâme de ce jeune ambitieux. Chez cet être singulier, cétait presque tous les jours tempête.